(Le camarade Zorgon prend la parole)
Sacré Protan (tu permets que je t'appelle Protan?)!
Sans toi, je crois bien que cette salle de réunion généreusement offerte par NSZ n'aurait jamais été utilisée!
Bon eh bien moi, je dis que dans cette alliance de paysans révolutionnaires, ça ne manque déjà pas de ducs (toujours utiles pour conduire, diriger, car duc vient du latin «duccere»), d'impératrices et de seigneurs en tous genres, seulement voilà... où sont les bons gars de chez nous, les zapatistes, les guerilleros, les che Guevara, les guerriers en fourches et en chemises, les sans-culottes, les sans-terres, les sans-le-sou?
Rien n'empêche qu'un ou deux dirigeants péonnes soient des aristos ralliés à la juste cause, mais encore faudrait-il que quelque chose dans leur nom, dans leur histoire, rappelle qu'ils sont révolutionnaires et paysans, au moins d'origine.
Notre but dans cet univers: mettre à bas tous les empires, les royaumes, les tyrannies, pendre le dernier maître des forges avec les couilles du dernier fazendeiro, étrangler le dernier évèque avec la bite du dernier templier, cramer le dernier patron avec les billets du dernier commerçant. Foutre le bordel nom de dieu, partout où l'ordre règne, avec l'injustice pour majesté!
Voilà ce que j'en dis pour le moment.
(Zorgon se rassoit et croise les bras après avoir rallumé sa pipe)